9 mars 2011

Les livres d'Ambohijatovo

Ayant été pénalisé au CCAC pour cause de retard du retour des ouvrages, je me suis laissé tenté par un petit détour au marché du livre d'Ambohijatovo, le seul endroit à Madagascar où l'on peut accéder à une si importante concentration de livres en dehors des bibliothèques. Il faut admettre que l'on y trouve de toutes les catégories que l'on puisse citer. Comme je n'avais aucune idée de ce que je comptais acheter, j'ai pu saisir toute la variété qui s'offrait à moi, amateur de tout et de n'importe quoi, allant des mangas et autres bandes dessinées aux traités de psychologie, sans oublier les incontournables romans.

La bonne surprise en venant au marché des livres, c'est qu'il est à peu près certain que si vous demandez un auteur connu, vous aurez des chances de trouver les titres que vous désirez. Je ne citerai que Stephen King, Tom Clancy, Gérard de Villiers (et sa tonne de SAS) ou encore les classiques comme Molière, Balzac ou encore Zola. Ce qui est surprenant, c'est le fait qu'on y trouve des titres rares et d'une grande valeur marchande. Je tairai le nom de ces livres puisque, n'ayant pas eu assez d'argent sur moi, je compte y revenir dans l'espoir de retrouver ces précieux titres, dans un état de conservation tout à fait acceptable. 

Tout au long de mon vagabondage livresque, j'ai constaté que les magazines ont pris une plus grande place, en comparaison à il y a seulement cinq ans. Il n'est pas difficile d'y dénicher des numéros récents (moins de deux mois je précise) des grands magazines, mais également des titres spécialisés comme Réponses Photo, Psychologies et Challenges. Les amateurs de ragots se délecteront des (méprisables selon moi) magazines people, disponibles à profusion dans de nombreux stands. Pour ces hommes, il ne faudra pas s'étonner si on les interpelle souvent pour acheter des magazines de charme et ceux à caractère pornographiques.

Finalement, je me suis rendu compte qu'il y a déjà bien longtemps que je n'ai pas éprouvé le bonheur d'acheter un livre. Dans un pays comme Madagascar où l'achat d'un livre neuf est un luxe presque inaccessible, ce coin est un véritable caverne d'Ali Baba pour les dévoreurs de mots, de lettres, de proses, de poésies, ..., de culture tout simplement. L'endroit ne paie guère de mine, mais c'est un bonheur de sentir l'odeur des vieux livres (toutefois à déconseiller aux poumons fragiles pour cause de poussière). Il est dommage que, de tous les vendeurs qui proposent leurs dizaines de livre, je n'ai pu apercevoir aucun qui prenait le temps de lire. Il est à espérer que je suis passé au mauvais moment. Ignorer un tel trésor relève du sacrilège.

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