7 nov. 2017

Le monde du freelance à Madagascar

Crédit photo : Pixabay/freephotocc
Il y a deux sortes de freelances à Madagascar, dans le domaine de la rédaction où je suis plus particulièrement. En premier lieu, il y a ceux qui répondent aux seules offres proposées sur le marché local et qui généralement râlent après l'avarice des commanditaires qui sous-traitent. Il y a par la suite les freelances animés de l'esprit d'entrepreunariat qui prennent le temps de prospecter sur le marché source (habituellement la France, mais il y a aussi le Canada, la Suisse, le Royaume-Uni, les Etats-Unis...), souvent directement chez l'entreprise qui manifeste le besoin de contenus. Je ne parle pas ici de dénicheurs de projets, mais de véritables rédacteurs qui bûchent eux-mêmes sur leurs commandes. La différence de revenu est flagrante entre ces deux types et c'est tout à fait compréhensible.
Pour que le travail indépendant soit réellement rentable, il faut le prendre comme une entité structurelle entière et fonctionnelle où tous les métiers se regroupent au sein d'une même personne. Il faut à la fois connaître le marketing pour se vendre, connaître la rédaction web pour produire des contenus de GRANDE qualité, au même niveau que ceux produits par les natifs, et savoir faire la comptabilité pour savoir mettre un prix sur ses mots et sur sa qualité de vie.
Pour espérer une évolution de carrière, il faut par ailleurs une remise en question permanente pour se maintenir au niveau du marché et être au fait des dernières évolutions. Tant de choses à prendre en compte font que de nombreux professionnels indépendants ne visent pas le marché international, le même qui est sous-traité en local, et se contentent d'un tarif qui ne leur permet pas d'aspirer à une vie plus prospère.
Une introspection permet de faire le point sur son statut et ses aspirations. Car si au final on n'arrive pas à vivre du métier, ce ne sera ni la faute des commanditaires, ni la faute du marché, ni la faute des autres. Nous, freelances, sommes responsables de notre propre destinée, car nous sommes à la fois une personne et une entreprise. La limite entre le personnel et le professionnel est faible et il est souvent tentant de se servir des déboires domestiques (maladies, éducation des enfants...) pour excuser les échecs professionnels. Que nenni ! Un seul mot s'érige en solution : ORGANISATION.
J'ai vu un texte passer sur mon fil d'actualité et j'ai eu envie de mettre le freelancing en contexte malgache. Je n'ai aucunement la prétention de m'ériger en donneur de leçon, loin de là, puisque je ne suis qu'un rédacteur parmi des milliers, mais mon humble expérience pourra peut-être aider.

N.B. : On peut compter sur les réseaux d’entraide pour trouver des conseils ou des commandes au marché local, mais il est rarissime d'y trouver la manière de dénicher des contrats à bon prix directement à l'extérieur. Cela relève de la démarche marketing du freelance et constitue donc un secret d'entreprise. Pour trouver une commande directe, il faut prospecter, OBLIGATOIREMENT.