11 avr. 2019

Les statuts juridiques pour être freelance

Nombreux sont ceux qui désirent travailler à leur propre compte et ainsi devenir travailleur indépendant (freelance) à Madagascar, notamment dans le domaine du web où les opportunités sont nombreuses.

Il est indispensable pour un travailleur de disposer d'un statut juridique afin d'exercer légalement. Il pourra ainsi établir des contrats en bonne et due forme, facturer, et éventuellement contester devant les autorités compétentes en cas de litige ou d'escroquerie.

En premier lieu, il y à l'entreprise individuelle (EI) : l'entreprise et l'individu constituent une seule personne. C'est la démarche la plus facile et la moins imposée, mais il faut savoir que les avoirs professionnels et personnels sont solidaires. En cas de saisie judiciaire, vos affaires personnelles feront partie des bien concernés. L'entreprise individuelle n'a pas le droit de faire appel à un salarie.

Il y a par la suite la Société à Responsabilité Limitée Unipersonnelle (SARLU): à la différence de l'EI, les biens de l'entreprise sont séparés de vos bien personnels. Vous êtes l'unique associé déclaré dans ce type d'entreprise et vous en serez reconnu comme gérant. Si vous étendez vos projets, vous avez la possibilité de recruter et de signer des contrats de travail, à la différence de l'entreprise individuelle. Il est facile avec ce statut de passer de freelance à chef d'entreprise.

Si vous n'êtes pas immatriculé auprès d'un centre fiscal, vous n'aurez aucun recours en cas d'abus, de vol ou d'arnaque, car vous n'êtes pas officiellement un travailleur (eh oui, vous travaillez au noir) et donc, vous n'avez aucune valeur légale sur le marché du travail et des offres de prestation. J'encourage toujours les freelances à payer les taxtes. Avec les impôts synthétiques, on paie en un an l'équivalent d'un ou deux mois de taxes (IRSA et assimilés) pour les salariés.