10 déc. 2020

Freelance : on a tous été débutant un jour !

 

Freelance débutant : on l'a tous été.

Devenir freelance. Tendance pérenne ou simple fluctuation sociale ? La volonté de travailler pour soi est aujourd’hui de plus en plus forte. On échange volontiers le désir d’une carrière stable au sein d’une grande société pour un projet d’entrepreneuriat. C’est tout à fait louable. La création d'entreprise, quelle que soit sa taille, est une génératrice de valeur ajoutée. Avec l’avènement des métiers du web, le freelancing a connu un bond en avant, du moins dans la capitale malgache Antananarivo si on parle de Madagascar. De nombreux jeunes et moins jeunes souhaitent sauter le pas vers le self-employment ou se reconvertir.

 La question épineuse du freelance débutant

En parcourant les réseaux sociaux, je remarque la dichotomie débutant/expérimenté dans les longues discussions qui s’égrènent. Les débutants reprochent aux donneurs d’ordre de ne pas leur donner une chance de commencer à travailler en tant qu’indépendant. De leur côté, les commanditaires dénoncent le manque de volonté des débutants à réellement s’investir dans le métier, contrairement aux freelances aguerris. Comment feront alors les oisillons du freelancing pour devenir de vaillants faucons si on ne leur donne pas la chance de voler ?

En réalité, cette opposition est un débat stérile. Le freelance débutant n’est pas un novice dans le travail. Il commence uniquement en tant que travailleur indépendant. Ce grand saut nécessite une sacrée bonne dose de courage. Ainsi, plus l’expérience emmagasinée est grande, plus vite on aura la maîtrise du marché. La compétence est en effet l’argument phare pour  convaincre les prospects.

Que dira-t-on alors de ces nombreuses personnes qui souhaitent devenir freelance sur le seul argument de la possession d’une connexion Internet ? La réponse est simple : elles n’ont que peu de chance. De nombreux « spectateurs » n’identifient même pas leurs connaissances et leurs compétences et s’imaginent déjà aligner les contrats et les factures, les pieds en éventail sur la terrasse d’une grande maison. On ne devient pas freelance avec de simples outils. On le devient avec le travail assorti de la fibre entrepreunariale.

 Débuter en tant que freelance : savoir trouver les bonnes raisons

 Pour percer en tant que freelance, il faut avant tout le faire pour les bonnes raisons :

On devient freelance pour devenir plus indépendant

On souhaite débuter une vie de freelance pour s’affranchir du poids de la hiérarchie. C’est une excellente raison. On veut trouver sa voie librement, on veut définir sa propre stratégie de développement. Devenir freelance, c’est aussi prendre la responsabilité d’assumer ses échecs. N’allez pas croire que c’est un chemin tapissé de pétales de roses. C’est la plante entière qui couvre la route, épines comprises. Les reins doivent être solides pour supporter la rude concurrence (même si on est pionnier dans son secteur). On est à la fois la tête pensante et la main ouvrière. L’indépendance se paie au prix d’une plus grande charge de travail.

 On débute en tant que freelance pour être libre de disposer de son temps

Si vous croyez qu’on devient freelance pour avoir plus de temps, restez bien vissé à votre poste de salarié. Le temps que vous souhaitez disposer est aussi évanescent que la goutte d’eau sur une poêle chaude. Vous n’en aurez que très peu. On se réveille plus tôt, on se couche plus tard et on rate de nombreux week-ends. Ce sont surtout les freelances expérimentés qui arrivent à respecter leur emploi du temps. C'est le résultat de la quête d’une certaine routine pour assurer la stabilité de leur situation. En tant que débutant, il faut tout mettre en place : la structure, la méthodologie, la prospection, la réputation aussi. C’est donc un véritable miracle d’avoir du temps à soi.

On souhaite devenir freelance pour avoir plus d’argent

C’est l’une des principales raisons qui motivent les salariés à vouloir changer de statut. Et c’est tout à fait possible de trouver de meilleures conditions financières en tant que travailleur indépendant. Mais à moins de disposer d’ores et déjà d’un contrat au moment de se lancer, le début de carrière d’un freelance est toujours spartiate. Les contrats à honorer sont en grand nombre, mais il faut les dénicher. Jusqu'à moment où les contrats sont stables, on galère littéralement. L’enthousiasme du début est souvent douché par la faible rémunération des premières commandes. On a tendance à accepter la première proposition offerte pour se rémunérer. Les creux se succèdent parfois. La persévérance et l’abnégation deviennent alors des qualités essentielles.   

 Comment débuter en tant que freelance

La liste des activités ouvertes au freelancing est interminable : coiffeur, épicier, juriste, assistant virtuel, rédacteur web, jardinier-paysagiste… N’allez pas croire que seuls les métiers du web traités en outsourcing entrent dans la catégorie.

Quel que soit le secteur d’activité que vous envisagez, les principes de base du succès sont les mêmes :

 Il faut absolument trouver sa spécialité

On ne réussira jamais à percer en tant que freelance si on ne sait pas soi-même définir ses spécialités. On n’est pas obligé de tout maîtriser, mais il est indispensable de connaître son cœur de métier. On ne devient pas coiffeur freelance sans savoir faire une coupe. De même, on ne devient pas développeur sans savoir coder. Je tiens à signaler également qu’il est obligatoire de maîtriser la langue et les règles de base du SEO pour devenir rédacteur web. Un minimum d’expérience est donc requis.

Pour ceux qui souhaitent se convertir, un seul mot d’ordre : la formation ! C’est la meilleure manière de découvrir les particularités d’une spécialisation. Les subtilités se découvrent avec l’expérience. Il faudra par la suite se documenter pour compléter les acquis. Faites la différence entre formation et séance d’information. Certains profils peu scrupuleux vendent en effet des séances qui ne sont en réalité que des séances d’information pour de la formation.

 Choisir le bon positionnement

Un même métier offre plusieurs positionnements possibles. Plus clairement, pour réussir en tant que freelance, il faut trouver sa place dans la spécialité. Vais-je m’adresser à une base clientèle large ? Me focaliserai-je sur le secteur des entreprises technologiques ? Orienterai-je ma stratégie à destination des enseignes de voyage ?

Le positionnement facilite l’organisation et l’approche commerciale. On évite de s’éparpiller et on renforce plus facilement son offre grâce à une stratégie bien définie.

 Communiquez beaucoup

Mettez à profit tous les canaux de communication pour trouver des leads qualifiés. Adaptez par la suite votre discours en fonction des personas de vos clients potentiels. Ne soyez pas avare de votre temps pour discuter, négocier et conclure un contrat. Les clients cibles vous connaissent à travers les messages que vous partagez, les campagnes que vous menez et l’impression que vous donnez.

Il ne faut jamais oublier que les meilleurs commerciaux sont les clients satisfaits. La communication en cours de contrat est tout aussi importante que la prospection commerciale. Accordez-y la forme et la manière. Et si certains clients vous énervent par leurs propos divers, il faut toujours trouver le moyen de parler fermement, mais calmement. Adoptez un ton positif.

Les freelances expérimentés que vous rencontrerez au cours de votre vie professionnelle ont tous été des débutants dans leur carrière indépendante. Ils ont su se débrouiller. Ils ont su trouver les ressources. Et ils ont surtout compris que leur succès ne dépendait pas des autres.

S'offrir un statut légal

On ne devient réellement un freelance professionnel qu'avec le statut légal qui va avec. Entreprise individuelle, société anonyme unipersonnelle..., le choix du statut se fait en fonction de la fiscalité et des activités que vous souhaitez faire. 

Sans statut légal, vous serez un travailleur au noir, sans recours possible en cas d'arnaque et avec le risque de rater les meilleurs contrats. 


Conclusion 

Si vous blâmez toujours les autres pour le manque de succès de votre carrière, vous n’êtes pas réellement prêt à devenir freelance :

  • Un client ne vous reconnaît pas à votre vraie valeur ? Cherchez-en d’autres !
  • Les freelances expérimentés ne vous donnent pas assez de conseils utiles ? Documentez-vous pour en trouver.
  •  Le marché est trop tendu pour trouver un contrat rémunéré à sa juste valeur ? Sachez vous démarquer.
  •   

Ouvrir la porte du freelancing, c’est avancer vers une infinité de possibilités. Mais on ne devient pas freelance d’un simple claquement de doigts.


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