Les travailleurs indépendants sans
statut légal (NIF et STAT comme on a l'habitude de le dire à Madagascar) n'ont
aucun recours en cas d'abus ou d'arnaque.
C'est pour cela que de nombreux
commanditaires profitent pour disparaître à la fin d'une prestation, car ils
savent que leur vis-à-vis ne dispose d'aucun recours légal.
C'est là tout l'intérêt de légaliser sa
situation. On peut ainsi établir des contrats et des bons de commande
juridiquement valables. Cela n'empêche évidemment pas les nombreux filous qui
existent sur le réseau, mais au moins, il est possible de déposer plainte et de
lancer une poursuite judiciaire.
Pour minimiser les risques d'arnaque et
de désillusion :
·
Établissez un contrat de prestation de
service clair pour les projets à long terme,
·
Envoyez un bon de commande à vos
sous-traitants où sont précisés la tâche à accomplir, les délais et le coût de
la mission,
·
Conservez tous les e-mails qui retracent
votre historique de négociation et de commande.
·
Rédigez une facture claire et datée,
accompagnée le cas échéant d'un récapitulatif des tâches accomplies sur la
période concernée. N'oubliez pas de relancer les impayés.
·
Au cours des négociations préalables,
évoquez clairement le mode de paiement et la périodicité de facturation.
·
Privilégiez les profils clients qui
affichent clairement leurs informations sur leur site web ou sur les réseaux
sociaux professionnels.
Si vous travaillez au noir, il ne faut
jamais oublier qu'il y a un risque de redressement si votre activité est
régulière. Ce redressement fiscal se fait généralement sur dénonciation (client
mécontent ou concurrent peu scrupuleux). Si vos commande deviennent
récurrentes, n'hésitez pas à vous conformer aux législations en vigueur en vous
rendant à l'EDMB (www.edbm.mg) ou dans le centre fiscal de votre district.